La nature dans l’art et l’art dans la nature, c’est « de l’art dans la vie »
L’art de Jérémy Gobé est étroitement lié au textile et à la nature. Plus spécifiquement, il exprime son regard sur l’impact de l’espèce humaine et de son mode de vie sur son environnement naturel.
Son travail et ses recherches traduisent cette prise de conscience. C’est pourquoi il ne se contente pas d’être un témoin et un transmetteur de l’urgence de respecter et préserver la nature : il a fait le choix d’être aussi un acteur dans cet engagement. Ce qui fait de lui non pas seulement un homme et un artiste, mais un être vivant dans un milieu vivant.
Pour ses œuvres, il réutilise des matériaux usagés ou de récupération et « il tricote, panse et emmaillote pour protéger ou faire renaître, qu’il s’agisse de meubles brisés et abandonnés ou de la barrière de corail qui se meurt », tiré du texte de Catherine Rigollet : « Jérémy Gobé-Artiste plasticien, Panser la nature » pour l’Agora des Arts.
« De l’art dans la vie »
En contemplant ses créations singulières (une de ses inspirations est l’artiste Simone Pheulpin), alternant simplicité et recherche sophistiquée, il est difficile de rester impassible ou indifférent à son message : l’urgence de grandir en conscience pour soigner et préserver cette planète dont nous ne sommes que les hôtes de passage, et redevenir vivant en retrouvant nos connections avec elle, lui redonner la vie que nous détruisons.
Il a recouvert des squelettes de coraux avec de la dentelle du Puy-en-Velay, grâce à un enduit biologique. Ainsi il reconstitue les motifs que ceux-ci présentent lorsqu’ils sont vivants et dont la rugosité est primordiale pour que de nouvelles cellules de corail s’accrochent dans un récif vivant.
Par ce travail de recherche, Jérémy Gobé ne vise pas uniquement à sensibiliser le public aux problèmes graves des récifs coralliens, il s’engage concrètement à la recolonisation de la barrière de corail.
Il travaille, dans ce projet, en partenariat avec l’entreprise Fontanille pour son savoir-faire dans la fabrication de la dentelle du Puy-en-Velay et avec la chercheuse Isabelle Domart Coulon, chercheuse en biologie marine.
Sa prochaine exposition se déroulera au Parc Charcot à Marseille, dans le cadre de Biocenosis, Congrès Mondial de la Nature IUCN du 3 au 11 Septembre 2021. Bien d’autres sont prévues en octobre et novembre 2021 dans toute la France.
Les fils s'emmêlent 